La Ligue a obtenu 668 millions d'euros de droits télé... Mais le feuilleton n'est pas tout à fait terminé, car il va maintenant falloir répartir cette manne financière entre les différents clubs.
Après la solidarité collective affichée par les présidents de clubs de Ligue 1, l’heure du "Chacun pour soi" est arrivée. Les "gros" clubs vont en effet vouloir se placer auprès de la Ligue pour réévaluer la répartition des droits TV pour les quatre prochaines saisons.
Et Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, est clair. Les quatre plus gros clubs de Ligue 1 (Lyon, Marseille, Paris et Bordeaux) devront avoir la plus grosse part du gâteau.
Et certains présidents ont les oreilles qui sifflent, notamment celui de Valenciennes : « Ce n’est pas avec des montants identiques à ceux de Valenciennes que l’on pourra garder nos meilleurs joueurs. Le président de Valenciennes, qui parle beaucoup mais qui n’a pas beaucoup prouvé dans le football français, doit comprendre que ce qu’il a fait lorsqu’il était à président du basket -donner beaucoup plus d’argent à son équipe qui était leader- doit aussi se faire dans le football. C’est en privilégiant l’élite que l’on tirera l’ensemble des équipes vers le haut ! »
Francis Decourrière, le président de Valenciennes, répond à M. Aulas : « Il m’a parlé du basket. D’abord, je n’avais pas beaucoup plus de budget que Bourges par exemple et la différence, c’est que je suis double champion d’Europe de basket ! Si on veut un championnat spectaculaire et attrayant, il ne faut pas avoir des très gros et des très petits. »
Même si M. Decourrière déclare ne pas vouloir répondre au "spécialiste de la provocation", il y va tout de même de sa petite pique : J’espère qu’avec son budget de 150 millions, M. Aulas sera (enfin) champion d’Europe. D’ailleurs avec un tel budget, je ne comprends pas qu’il n’y ait pas plus de différences entre le classement de Lyon et celui des autres clubs (de Ligue 1). »
Des 668 millions d’euros, il ne restera d'ailleurs que 476 millions à répartir entre les 20 clubs de Ligue 1. En effet, il faut enlever 33,4 M€ de taxe Buffet pour le FNDS (le fond de développement du sport) ; 15,2 M€ à la FFF pour le développement du foot amateur ; 25 M€ pour la LFP ; 6,7 M€ pour l'UNFP (le syndicat des joueurs) ; et 19% (111 M€ pour les 20 clubs de L2).
Et pour répartir ces 476 millions d’euros, le Conseil d’Administration de la Ligue devra tenir compte des critères de résultats des clubs : donc le classement, la notoriété et l’image pour ceux qui ont été diffusés sur Canal+ (soit presque toujours les mêmes).
Les discussions ont déjà commencé en coulisses, mais la Ligue aura bien du mal à contenter tout le monde.
Pour une fois,moi je suis d'accord avec Aulas!!!!
